Namaskar les amis !
Me voici donc à Varanasi (Bénarès), ville sainte de l'hindouisme.
Je suis arrivée hier en début d'après-midi au Rahul Guest House. J'en suis totalement enchantée. Il est situé en dehors de la ville et loin de son monde bruyant, avec une terrasse d'où on domine (si j'ose dire) le Gange (ou plutôt la Gange), et on voit les ghâts jusqu'au bout. Les chambres sont petites, mais de toute façon on n'y fait que dormir, on est bien mieux à l'ombre sur la terrasse !
Je passe un bon moment là-haut, à regarder mes mails et à discuter avec Joy, le cuistot. Puis j'ai rendez-vous avec d'autres pour la balade à la tombée de la nuit, moment ou débute le Puja, la cérémonie de prière sur le Main Ghat.
Toute la ville est imprégnée de spiritualité, c'est vraiment saisissant, même (et surtout? Question intéressante...) pour les non-croyants.
La balade nous prend 2h30, retour sur la terrasse et un bon petit aloo quelque chose avec des chapatis frais. Je sais, je vous mets l'eau à la bouche. On s'y retrouve entre voyageur (ici, Indiens, Brésiliens, Espagnoles, des Allemands évidemment, une Estonienne, une Française qui vit à Berlin), on échange, j'adore. Dodo puis lever ce matin à 5h20 pour l'autre balade en bateau, celle du matin. J'ai donc vu...
Lever de soleil sur la Gange (oui, je sais, ça vous énerve)
C'est un moment magique, comme à Shimla... Allez, je vous en mets une autre des ghâts
Légende : "Cohabitation".
J'ai pris évidemment plein de photos des ghâts, mais ça mérite un diaporama.
Je reprends ici après un petit interlude "massage ayurvédique", ma masseuse connaît son métier, je peux vous le dire.
ça triture dans tous les sens et fait découvrir des points douloureux là ou il y en avait pas, tellement on peut être crispé sans s'en apercevoir.
Je disais donc, après le retour à l'hôtel, petit déj, sur la terrasse bien sûr, puis je suis repartie découvrir les ghâts de la terre ferme. Le spectacle est tout autre, on a le temps de découvrir plein de gens, d'activités, et toute l'ambiance très tranquille de la Gange où les gens prient, méditent font leurs ablutions ou bien du yoga, lavent du linge... Par contre, une fois qu'on quitte les ghâts et qu'on s'enfonce dans les rues derrières, l'air devient irrespirable de chaleur sans la brise que l'on ressent sur les ghâts et qui dissipe la chape de plomb d'un petit 40 à l'ombre. Je trouve refuge dans une boutique de soieries, le gars commence à me sortir tous ses foulards, puis en fait on discute, un copain à lui débarque, on boit le thé et on passe une heure à discuter. En fait, non, j'ai plus écouté que parlé, c'est intéressant d'entendre parler les gens de leur ville, et qu'est-ce que moi je pourrais bien leur raconter ? Bon, j'en suis quand même sortie avec un petit quelque chose, mais c'est plus en souvenir... En sortant, il était midi, et je me dépêche de rejoindre la terrasse très agréablement aérée de l'hôtel, en sueur et les doigts tout boudinés à cause de la chaleur. Et je me mets à écrire ma petite bafouille.
Je pense que vous avez dû vous rendre compte que je vit un moment fort. Si j'avais su, j'aurais fait l'impasse sur Lucknow pour descendre ici directement.
Maintenant, le soir est tombé, j'entends les différents chants depus les ghâts.
Allez, une petite dernière pour la route :
Demain, je quitte cet endroit fabuleux, je prends le vol pour Delhi, où Goldy m'attendra pour me tenir compagnie jusqu'à mon train pour Jaisalmer. Pour info : le train par à 17h50 et arrive à 11h le lendemain ! En première classe climatisée - je me demande bien ce que cela peut vouloir dire en Inde. Vous aurez la réponse après-demain, depuis les fins fonds du Rajasthan, dans le désert du Thar.
A bientôt !